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6 étudiants en génie construisent un centre d'étuvage du riz au Burkina Faso

Les membres du GCIUS 2008 sont Alexandre Pépin-Ross, William Wilson, Simon Pelchat, Karine Beaulieu-Desrochers, Kristell Savard et Stéphanie Lavergne.
Les membres du GCIUS 2008 sont Alexandre Pépin-Ross, William Wilson, Simon Pelchat, Karine Beaulieu-Desrochers, Kristell Savard et Stéphanie Lavergne.
Photo : Michel Caron

11 septembre 2008

Marty K. Meunier

Depuis quelques jours, les membres du Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l'UdeS (GCIUS) se mobilisent dans la communauté de Bama, au Burkina Faso, afin de réaliser une infrastructure qui servira à l'étuvage du riz. Leur projet se déroulera jusqu'en décembre.

L'équipe 2008 construira une série de bâtiments d'un étage en béton couvrant une surface d'environ 450 m2. La coopérative de femmes étuveuses de Bama et le comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B) bénéficieront de cette initiative qui favorisera la filière de cette graminée. Abandonnée en 1992 par le gouvernement burkinabé pour se plier aux normes édictées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, cette céréale nourricière reprendra éventuellement toute sa place sur le marché national.

En mars, deux membres de l'équipe ont exploré le terrain près de Bama en rencontrant 200 des 300 femmes étuveuses, le maire et des membres du CIR-B pour évaluer la situation, déterminer leurs besoins et trouver des fournisseurs de matériaux.

La mission 2008

Les membres du GCIUS déploieront leurs expertises en quatre volets : les étudiants en génie civil au nombre de quatre superviseront la construction du bâtiment principal par l'embauche de travailleurs locaux, entre autres, et ils devront acheter les matériaux relatifs à la construction auprès des fournisseurs.

La région où le projet a pris racine souffre d'une déforestation causée en partie par les travailleuses qui utilisent le bois pour chauffer l'eau servant à l'étuvage du riz. D'une part, Stéphanie Lavergne, étudiante en génie biotechnologique, aura comme mission d'améliorer le procédé de l'étuvage du riz. En concevant un four qui utilisera les écorces de riz comme combustible, le GCIUS soulagera la population qui paie le prix fort pour s'en débarrasser. D'autre part, Simon Pelchat, étudiant en génie électrique, supervisera l'aspect électrique de l'édifice, l'un des seuls du village à bénéficier de cette source d'énergie.

Mentionnons par ailleurs que dans le cadre du projet Sismik, une division du Club des petits déjeuners du Québec, 13 élèves du secondaire seront initiés à la coopération internationale en séjournant deux semaines à Bama pour donner un coup de main à l'équipe de l'Université de Sherbrooke.

Le GCIUS

Chaque année, depuis 2002, le GCIUS rassemble six étudiants en formation. Réunis sous la même bannière, les futurs ingénieurs canalisent leur énergie, leur force et leur volonté d'action dans un objectif commun : réaliser un projet d'ingénierie à incidence durable ayant un impact positif sur le niveau de vie de communautés localisées dans des pays en développement.

Vous pourrez suivre l'évolution du projet sur Internet.

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GCIUS